“Des souffrances interminables”. C’est le message brandi par des femmes qui ont manifesté devant le camp de migrants de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, au lendemain de la mort d’une réfugiée dans un incendie à l’intérieur du camp. Elles exigent que toute la lumière soit faite sur ce drame. “Nous manifestons pour notre amie qui est morte. Nous voulons la justice, nous ne voulons pas avoir à pleurer d’autres vies innocentes. A Moria, les femmes ont peur. Nous ne pouvons pas quitter nos tentes quand il fait nuit. On ne peut pas aller aux toilettes”, témoigne Fatema Ebraimi, réfugiée afghane. Mêmes revendications pour Soghra Bayat, elle aussi réfugiée originaire d’Afghanistan : “Les femmes crient pour réclamer sécurité et dignité. Nous savons que dimanche, à cause de l’incendie, plusieurs personnes sont mortes et pas juste une femme. Mais les autorités mentent.” Les autorités ont confirmé la mort d’une réfugiée dans l’incendie du camp de Moria qui, selon des migrants, serait parti d’un petit commerce ambulant. Mais selon les médias grecs, l’enfant de la victime, un nouveau-né, pourrait également avoir péri dans les flammes. Depuis la multiplication des arrivées ces dernières semaines sur les îles égéennes depuis la Turquie, le camp…